En 2017, j’ai décidé de m’inscrire dans un centre équestre pour apprendre à monter à cheval. Je savais montouiller sur un cheval depuis petite, comprendre : aller au pas, trotter en lever, et galoper tranquillement, mais je n’avais pas les vraies bases, ni une bonne posture. Qu’à cela ne tienne, à 30 ans, je franchis pour la première fois les portes d’un centre équestre à côté de chez moi, et je m’inscris pour un cours d’une heure tous les dimanches. Au bout de quelques mois, je prends tellement le pli, que je décide de faire les stages proposés pendant les vacances et bientôt la frustration de ne monter qu’une fois par semaine arrive, ainsi qu’un gros coup de coeur avec un joli poney du club. Cette année, le rythme est de deux cours par semaine et c’est là que je vois la différence.
En plus d’être un vrai sport contrairement à ce que disent les mauvaises langues, monter à cheval me permet de gagner en confiance en moi, de m’affirmer un peu plus, et de relativiser. Je ne compte pas les fois où, arrivée au club, les nerfs tendus comme des cordes à linge, je suis repartie apaisée.
Je me tiens aussi plus droite, j’ai gagné en muscles et je suis capable de rentrer 3 stères de bois en 2h30. Forcément, à force de tenir son dos et de faire travailler ses bras.
Au delà de ça, ça m’a permis aussi de balayer le gros frein que je me mettais : « je suis trop vieille, je n’y arriverai jamais ». Foutaises mon bon monsieur. Monter à cheval s’apprend à n’importe quel âge.
Evidemment, tout n’est pas rose à chaque séance. Je me suis fait des frayeurs, j’ai eu de gros doutes, j’ai passé des reprises pourries à tout rater avec mon cheval. Mais comme partout. Les courbes de progression sont les mêmes.